Un an après les 1,7 million d'entrées de La surprise de César (les frères Brizzi, 1985), Astérix revenait avec Astérix chez les Bretons . Un retour au succès similaire, amenant à un Coup du menhir (Philippe Grimond, 1989) avec légèrement moins de fréquentation (1,4 million d'entrées).
L'année de production qui sépare les deux premiers films a certainement joué en défaveur du second, puisque plusieurs plans sont repris du précédent film. Un aspect qui n'a rien de nouveau dans l'animation (les studios Disney ont continuellement fait ça durant les 70's), mais qui fait tâche. Tout comme la qualité de certains plans, à l'image de plans sur des actions arrêtées (des romains qui attendent les Gaulois par exemple).
Astérix chez les Bretons est plus proche de l'album qu'il adapte et peut être vu comme un copier-coller. Sauf que Pino Van Lamsweerde (qui s'occupera de la très cool série animée Spirou) parvient à jouer sur un côté cartoon particulièrement jubilatoire, comme l'évasion d'Obélix dont on voit les dégâts de l'extérieur ou alors Idéfix qui boit de la potion magique et devient mauvais (un effet qui sera plus ou moins repris pour The Mask). Sans compter le fun du match de rugby ou le dézingage final des Romains.
Très / trop fidèle, Astérix chez les Bretons est un film d'animation fun et plaisant à regarder. On ne peut pas en dire autant d'Au service de sa Majesté (Laurent Tirard, 2002), seconde adaptation du tome, live-action cette fois.