Les inénarrables gaulois sont de retour !

Sous la plume d'Alexandre Astier, ceux qui résistent encore et toujours à l'envahisseur romain s'animent pour le plus grand plaisir des petits et des grands. En effet, ce nouvel opus s'avère ne point être constitué de camelote (ou alors juste avec un peu de "K").
L'esprit est demeuré fidèle aux bandes dessinées et l'utilisation de l'image de synthèse donne un coup de jeune au style graphique qui l'habillait jusque-là.
Comme l'ambiance s'y prête, c'est une véritable mosaïque de personnages plus truculents les uns que les autres qui s'animent autour du célèbre village ceint de hautes palissades ligneuses. J'accorderai une mention spéciale au numide, représentant des esclaves, dont l'humour pince-sans-rire apparaît comme un véritable entrainement aux abdominaux profonds. Mais il y en a pour tous les goûts : le sénateur manipulateur, le centurion consterné et blasé par la peureuse roublardise de ses hommes, le légionnaire syndicaliste qui négocie sans arrêt le bout de gras et fait la tortue s'il n'obtient pas gain de cause, le poissonnier et le forgeron dont la mauvaise foi légendaire restent sources de calottes, le barde qui semble avoir passé le mur du son... et tant d'autres ! Je céderai sans réserve à l'empereur de Rome le césar du rire le plus maléfique.

Le scénario suit la trame de la bande dessinée, les vannes fussent sous la pression des scénaristes mais le rythme pourra parfois souffrir de petites faiblesses, surtout dans la mise en place de l'histoire. Une fois la machine lancée, plus rien ne l'arrête jusqu'aux agapes finales. Le cerise sur la gâteau restant le retournement final qui, comme dans les albums, arrive d'un seul coup.

Du côté des visuels, c'est du très propre. Les personnages sont expressifs, parfaitement identifiables par leurs trognes caractéristiques, les décors sylvestres et urbains fabuleux. L'animation en elle-même s'avère dynamique et sert le propos à merveille. La musique, décalée, est le petit plus qui m'a bien fait rire par moments.

Au final, un bon divertissement qui m'a fait travailler les zygomatiques mais ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus. La potion, sans être magique, se laisse boire avec plaisir.
Apostille
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le 29 nov. 2014

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