Alexandre Astier continue de se frotter aux longs-métrages avant d'attaquer la fin de sa série culte Kaamelott en participant à une adaptation d'Astérix.
Deux choses à séparer dans cette critique : le fond et la forme.
Evacuons rapidement la question de la forme : l'animation est plutôt correcte, même si en tant qu'adepte du trait de Miyazaki et autres Takahata, j'ai toujours du mal avec cette animation 3D. L'esprit de la BD est respecté, et si c'est loin d'être parfait, on peut quand même saluer le travail réalisé.
Pour le fond, les adeptes de l'humour d'Alexandre Astier seront servis.
La première moitié du film respecte le déroulement de la BD, avec quelques additions plutôt bienvenues. Le casting vocal est impressionnant, et on sent chez Astier un sens du timing, élément clef de tout effet comique. Plutôt que par vrai doublage, ce film a été réalisé en deux temps : les voix ont été enregistrées dans un premier temps, puis l'image a été ajoutée par-dessus. Cela confère au film une de ses plus grandes qualités : l'humour fait mouche. Les dialogues sont bien écrits, certains personnages sont particulièrement bien servis. Et on retrouve durant une grande majorité du film ce thème cher à Astier, un chef entouré d'une bande de bras cassés.
Pour la deuxième moitié, le scénario s'éloigne de la BD et crée une nouvelle suite à l'histoire. Si cette partie est parfois plus faible en terme de scénario pur, elle laisse aussi l'occasion à Astier de donner libre cours à ses idées, et permet d'ouvrir la voie à certaines trouvailles comiques.
Du côté des bémols, certaines voix sont plutôt étranges (Obélix notamment), des personnages ont été ajoutés sans vrai intérêt pour l'histoire, et l'histoire traîne un peu en longueur sur la fin.
De cette adaptation, on retiendra surtout quelques répliques cultes, et globalement un bon moment. Enfin une bonne adaptation d'Astérix, on n'avait plus vu ça depuis le coup de maître d'Alain Chabat. Vivement la suite de Kaamelott.