Astérix handicape sa majesté
Laurent Tirard campe un Astérix digne de la bande dessinée. Le problème est qu'il n'y a qu'une bande dessinée dans ce film. Des Vikings, des Normands, des Britanniques qui n'ont de breton que leur mauvais accent ; décidément, ce quatrième Astérix est bien trop audacieux. On se lasse un peu de Depardieu qui, une fois de plus, revêt le costume du porteur de Menhir un peu « bêbête », de Catherine Deneuve en reine d'Angleterre insupportable, voire même de Luchini qui manque étrangement de charisme et ridiculise le personnage de César. Souvent gênée par l'humour gras et lourd rempli de références déjà vues dans celui de Chabat (Dark Vador et la fameuse « c'est une bonne situation ça, scribe) ? », j'ai failli quitter la salle.
L'histoire est engloutie au profit du casting. On attend l'humour de Goscinny tout le film ; et on l'attend toujours. Les ralentis sur quelques séquences rendent ridicules certaines scènes (les Normands qui agitent leurs bras pour s'envoler). Les effets spéciaux donnent un effet artificiel à ce qui était drôle avec Uderzo. L'envie de faire partie de leur monde s'envole complètement à cause des images beaucoup trop distantes d'une réalité qu'on retrouvait dans celui de Claude Zidi.
C'est lourd par l'humour, grotesque par le casting, ridicule par les références, on peut dire que ce dernier volet d'Astérix le Gaulois handicape plus qu'il n'est au service de sa majesté.