Après le ratage (et gouffre à pognon) qu'a été le passage aux Jeux Olympiques, sorte de fourre-tout mal articulé et particulièrement lourdingue, on en attendait beaucoup de cette nouvelle ligne artistique, prenant cette fois Édouard Baer dans le rôle du héros sage et rusé, et affichant un côté assumé "froggies en délire au pays des rosbifs".
Le résultat est assez surprenant : répliques bien senties, personnages maîtrisés (Astérix, toujours aussi rabat-joie, est le cliché parfait du français, râleur et dragueur minable - Vincent Lacoste en Goudurix nous rappelle bien sa prestation dans "Les beaux gosses") une BO résonnant aux sonorités de l'âge d'or du rock des 60s (même si à l'écran ce son est incarné par les BB Brunes) distribution équilibrée, costumes ingénieux (la robe de Charlotte Lebon, le "jean" de Goudurix) et histoire très respectueuse de l'univers de base.
Si tout ne se vaut pas (le passage des Vikings est presque anecdotique et sert plus à gagner sur la longueur qu'autre chose) on se laissera facilement avoir par toutes ces pitreries familiales efficaces qui baignent dans un imaginaire visuel parfaitement rendu.
Ça vaut pas Cléopâtre, mais c'est largement au-dessus de tout le reste !