Toute la Gaule est occupée par les romains, excepté un petit village qui résiste toujours et encore à l’envahisseur. Enfin… plus pour longtemps (ou pas).
Il s’agit ici de la première adaptation "live" au cinéma des célèbres aventures gauloises créés en 1959 par René Goscinny & Albert Uderzo. Après une trentaine de bande-dessinée et sept longs-métrages d’animation, c’est le premier long-métrage en prises de vues réelles qui voit le jour, après plusieurs projets avortés (portés par Claude Lelouch, ainsi que Louis de Funès & Lino Ventura).
A la réalisation, on retrouve Claude Zidi qui, avec ses scénaristes, se sont inspirés de bon nombre des œuvres de Goscinny & Uderzo pour écrire le scénario. A la réalisation, c’est là où le bât blesse et c’est incompréhensible. Avec un budget de 42 millions €, les ¾ du tournage ont été effectués en studio et cela s’en ressent constamment, entre l’éclairage et les décors cheap, il y avait pourtant matière à faire quelque chose de plus crédible avec un tel budget, c’est à n’y rien comprendre.
Mais que les fans de la première heure se rassurent, l’univers bon enfant d’Astérix est respecté et au cas où vous auriez un doute sur la marchandise, dès le 1er quart d’heure du film, tous les clins d’œil à la BD y sont évoqués histoire de bien remplir le cahier des charges et/ou les obligations contractuelles (la bataille de poissons (pas) frais, la potion magique enviée par les romains, le ciel qui menace de leur tomber sur la tête ou encore Obélix qui s’empiffre de sangliers).
Pour le reste, il faut bien l’avouer, le film s’avère rapidement redondant et ses 110 minutes au compteur qui finissent par se faire ressentir. Si l’on appréciera le duo formé par Christian Clavier (Astérix) & Gérard Depardieu (Obélix), les seconds rôles ne sont pas en reste, avec Claude Piéplu (Panoramix), Sim (Agecanonix) ou encore l’hilarant Daniel Prévost (Prolix). Il en sera moins avec les "grandes gueules" qui ne cesseront de beugler tout au long du film au point d’être agaçants, mention spéciale à Michel Galabru (Abraracourcix) & Jean-Pierre Castaldi (Caius Bonus). Enfin, comme il s’agit d’une coprod’ franco-germano-italienne, le casting est (obligatoirement) composé d’acteurs provenant des 3 pays ayant alignés les biftons, raison pour laquelle on y retrouve Roberto Benigni (Detritus), Marianne Sägebrecht (Bonemine) & Gottfried John (César).
Avec un scénario aussi brouillon (et pour cause, il emprunte divers éléments issus de 7 bandes-dessinées), le film fini inévitablement par se perdre en longueur, entre le devin, le rdv annuel des druides, Obélix grimé en légionnaire ou encore Astérix en gladiateur, très clairement, ils ont voulu voir les choses en grand et ont fini par se perdre (ainsi que les spectateurs, même si les enfants n’y verront que du feu).
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2023)
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La franchise au complet :
│ Astérix et Obélix contre César (1999) ★★☆☆
│ Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) ★★★★
│ Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre - Le Comankonafé (2002) ★★★☆
│ Astérix aux Jeux olympiques (2008) ☆☆☆☆
│ Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) ☆☆☆☆
│ Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2023) ★☆☆☆