On avait tout entendu sur ce film. Gros budget, casting de fou, qui devait révolutionner le cinéma hexagonal, bref, la totale. On avait aussi entendu qu'il n'était pas à la hauteur des attentes, ni du meilleur de la série, Mission Cléopâtre. Il fallait bien se faire une opinion. Et elle n'a pas été longue à se forger. Dès l'entame, on se demande à quoi l'on va assister, dans un village gaulois qui tient plus du mauvais décor recréé sur la plage du Grau du Roi, avec des villageois aux moustaches et cheveux approximatifs, voir repoussants, des faux ventres pour Commandeur et Lamy, qui ne ressemblent à rien (au passage, n'était-il pas possible de payer un rasoir jetable à l'ami Jérôme pour que son Assurancetourix ressemble un peu à quelque chose ?). Quant à l'humour, il est à l'avenant, frôlant les pâquerettes, et n'atteignant pas le niveau du maître Goscinny, qui a dû se retourner dans sa tombe pour ne pas voir ça. Le scénario est tellement léger, que l'on se demande souvent s'il y a une histoire. Suite de sketchs définirait mieux ce long-métrage que le nom de film. Pourtant, il y a du talent devant l'objectif, mais mal exploité. Si Gilles Lellouche campe un Obélix à peu près acceptable, Canet qui s'est mis la double casquette premier rôle- réalisateur, est égal à lui-même, mais pas au héros gaulois. Clavier ou Cornillac, mais qu'on nous rende Astérix ! Les autres sont aussi bien décevants. Garcia apparaît pour la troisième fois dans la série pour camper un personnage qui aurait pris sûrement une meilleure dimension s'il avait été joué par Djal. Seul Ramzy est juste dans son personnage. Bun Hay Mean est transparent, Cassel trop lourd, la plupart inutiles, sans compter les guests qui passent un quart de seconde à l'écran, et disparaissent, au point que l'on se demande si on les a vu. Même aux Jeux Olympiques ils avaient plus de poids ! Enfin, avoir Pierre Richard comme Panoramix, et en faire ça ! Mais c'est une blague, et encore de mauvais goût. Il y avait véritablement mieux à faire, au vu du budget et du casting que ce film lamentable, qui ne rend pas raison aux deux créateurs à qui il est censé rendre hommage.