Où est Astérix ?
Mais oui, vous savez, un petit gaulois... la cinquantaine environ, rusé et tout !
Et bien non. Dans la réalité parallèle dans laquelle vit Guillaume Canet, Astérix est un adolescent en pleine crise qui ne réfléchit jamais, remet tout en question, envoi valsé tout son monde, rentre en compétition avec les prétendants d'une petite asiatique qu'il imaginerait bien dans sa hutte...
Astérix jaloux, Astérix végane, Astérix con... Un Astérix qui n'a plus d'Astérix que le nom tout ça pour servir une soupe un peu plus actuelle, parce que les quinquagénaire malins et nuancés ça fait pas fantasmer le public de Bigflo et Oli ou encore de Macfly & Carlito, pas plus que le public du regretté Raymond Devos ne fantasme sur les blagues carambars de Kev Addams.
Je pourrais me répandre en arguments pour expliquer en quoi ce film est une insondable chiasse, mais vous m'excuserez, j'ai peut être pas mal d'énergie à dépenser aujourd'hui, mais pas encore assez pour m'atteler à une tâche aussi longue et ennuyeuse, je préfère aller faire un footing
Le concept de base est pas mauvais, Astérix qui part pour la chine pour se rendre acteur et spectateur de combats esthétisants façon cinéma de type "Wu Xia Pian" ça aurait pu... Mais c'était sans compter sur le fait que dans l'imaginaire de ce cher Canet dont la fertilité n'a d'égal que la bêtise abyssale, la chine comporte autant d'immigrés clandestins que de chinois et que même les chinois ne le sont qu'à moitié pour la majeur partie d'entre eux...
Ensuite, les combats sont très, très minorés par rapport aux nombres incalculables de blagues à toto, quand elles ne sont pas tout simplement vulgaires voir à connotations sexuelles (oui, oui, vous avez bien lu, certaines blagues sont vraiment douteuses et proférées par des protagonistes majeurs du film … Astérix quoi. ..)
Mis à part tout ça, c'est Astérix aux JO... en pire. Défilé de stars et starlettes couplé à un humour déconnecté de l'esprit de la BD, acteurs cabotins qui se sont trompés de plateau, thématiques mal traitées et mal amenées comme le féminisme et j'en passe...
Le seul point à peu prêt défendable du film, c'est Lellouche qui tire relativement son épingle du jeu en nous livrant un Obélix assez fidèle : Infantile, capricieux, gentil, touchant etc... Mais là encore, c'est une imitation soft de Depardieu dans le rôle d'Obélix.
Un point, ça fait un