Dernier film de Wes Anderson, Asteroid City est dans la plus pure lignée de l’esthétique léchée de son réalisateur, et se paye en plus une belle ribambelle de stars (Bryan Cranston, Scarlett Johansson, Tom Hanks, …).
Mais malheureusement, un film peut difficilement se reposer intégralement sur son esthétique. Là où on avait pu voir des thèmes plus profonds émerger dans ses précédents films, celui-ci semble, à l’exception de certaines scènes subitement intéressantes, toujours rester en surface. Le style du réalisateur casse le rythme en permanence avec son découpage lourd en scènes, actes et interludes. Bref, ma crédulité n’a pas été suspendue très longtemps. En ajoutant à cela une scène de nue totalement superflue …
A tel point qu’on se demande où va le film. Quand l’alien apparaît (nouvelle qui me semble fracassante tout de même), personne, ou presque, ne réagit. L’intrigue aurait pu se passer de cet alien qu’il n’en aurait rien changé.
En bref, un film qui s’enferme paradoxalement dans l’ennui parce qu’il utilise à outrance une esthétique auparavant originale.