Astro Zombies
4.2
Astro Zombies

Film de Ted V. Mikels (1968)

J'adore raconter ma vie. Dans celle là, ça se passe un Dimanche matin et je sors d'une nuit blanche à parler de choses et d'autres avec une fille que je voudrais bien aimer de plus près mais bon, ce sera pour une autre fois. Comme elle m'a fait tout un chapitre sur Astro-Zombies et que je ne veux pas être en rade à notre prochain rencart, dés qu'elle est partie, je cherche sur internet où je peux voir le film.Finalement, je dégotte une version sur DailyMotion, je me prépare mon petit déjeuner et j'envoie la pellicule.
Dés la scène d'ouverture où une belle brune roule en Mustang décapotable sur fond de surf music, je me dis que c'est surement le plus mauvais film que Tarantino aurait rêvé faire. Mais rapidement, les choses se gâtent et tandis que je trempe mon choco Prince dans le café noir, voilà que la bande audio se décale de l'image. Comme la scène est plutôt longue, je trouve ça assez marrant.Déjà qu'avec la version anglaise, je ne comprenais pas tout, à cet instant, je sens comme un air surréaliste. Car nous voilà dans un laboratoire où s'affairent ce qui ressemble à un savant, la preuve en est qu'il est accompagné d'un bossu aux cheveux gras. A cet instant, avec le décalage des dialogues, je retrouve quelque chose du muet à la Docteur Caligari d'autant plus génial que je n'ai en fond sonore que le bruit des appareils du laboratoire. J'ai peu de temps pour me demander sur quels points on peut rattacher Fritz Lang et Murnau à l'expressionisme ou pour attendre Tura Satana, car dans le laboratoire un coeur en plastique bouillonne dans un bocal tandis qu'une fille en maillot se gondole à l'attache. Pendant ce temps là, je ne me lasse pas des contre-plongées sur John Carradine en me demandant si ils ont fait exprès de mettre le projecteur presque au bon endroit. A ce stade du film, les dialogues sont tellement décalés que dans la scène suivante un type en cravate parle comme un spot radio et que le barbu en face lui répond avec une voix super sexy d'opératrice. Là, c'est tellement génial, que je m'attends à voir surgir Groucho Marx mais c'est une publicité en allemand pour une marque de poele en fonte qui vient comme une espèce de cerise sur l'extase d'autant plus qu'au retour de cette brève respiration s'enchaînent deux séquences hallucinantes avec le retour des mecs en cravate sur son de laboratoire, suivi de gangsters élaborant un plan sur fond musical genre voilà l'orchestre qui retend tout ça. Les plans s'enchaînent sur la musique, le laboratoire,les gangsters, les mecs en cravate et puis soudain... Bloup...Bloup...Bloup ... Une fille est assise sur un tabouret ... Bloup ... Bloup ... Bloup ... Le suspense est intenable ... La pendule marque Minuit deux minutes ... A Minuit quatorze, la porte s'entrouve ... dans un lointain de plus en plus proche,une alarme retentit ... Un hurlement ... Finalement, la porte s'ouvre et c'était juste un des mecs en cravate venu descendre la fille du tabouret. Je suis bien rassuré, un peu plus et je me tachycardais sur place,heureusement c'est le moment que choisis Krisprolls pour m'offrir une deuxième occasion de respirer en version originale. Mais ce temps est court, et à peine la fille au tabouret est rentrée chez elle pour se mettre en pyjama qu'elle hurle en silence comme dans un bocal tandis qu'un type avec un masque genre Mardi Gras rencontre Halloween IV tente de lui tordre le cou. Pendant ce temps là, son mec en cravate tente vainement d'éteindre cette saloperie de lumière qui reste allumée sur le perron de la villa. Mais tout est calme et dans le lointain un chien aboie.
Finalement, va savoir pourquoi, La Nuit des Masques fout le camp de la chambre de la fille pas encore en pyjama sans qu'elle soit morte non plus,et le mec en cravate qui a fini par claquer l'ampoule du perron de la villa rentre en rampant par la fenêtre de la chambre de la fille, ce qui semble tout à fait normal. Quand Tura déboule dans le laboratoire, ça sent le grand final.D'ailleurs voilà Gutterballs vs Compagnie Créole qui arrive aussi avec une lampe de poche plantée dans le milieu du front. Le temps de lui reconnecter trois électrodes, les flics débarquent. Et là ... Silence Total.

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le 14 janv. 2018

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