Wow, je m'attendais pas à autant aimer. Cette plongée dans la vie des gens, ces gens que je ne côtoie jamais et que j'aurai clairement pu insulter au détours d'une vanne avec leur accent impossible et leur passion pour le bar, les voir, réellement les regarder sans les juger (car je suis venu pour ça) c'était quelque chose. Evidemment je sais que ma vision était caricaturale, je me serai pas montré discriminant si je les rencontrais, mais confronter les a priori directement, ça n'a rien à voir. Ya plein de petites phrases ou de passage qui m'ont fait tendrement : la danse du type qui écrit des poèmes, l'enguelade sur les addictions "toi quand tu bois, tu casses les couilles".
Mais évidemment c'est surtout Nathalie que je retiens, son ipséité, sa présence, c'est toujours satisfaisant de voir ce genre de gens vivre. Tout ça me semble assez évident mais il ma scène préférée et celle qui m'a vraiment surpris, c'est quand elle parle de Charlie. J'ai vraiment été profondément ému quand elle pleure, comme rarement devant un film, ce n'est pas larmoyant ou quoi, ça dure même pas spécialement longtemps mais savoir que c'est réel, que ce n'est pas joué forcément ça me fait quelque chose de voir une "vieille" souffrir du manque, en particulier ce genre de personne qui semblent "forts" car grande gueule. Rien que pour "ça vous me le filmez, c'est mon Charlie" ça vaut le coup.
s/o au type qui a été SDF et qui va à la pêche tous les mardi (je crois) et à Jean-Jacques .