Atlas
4.6
Atlas

Film de Brad Peyton (2024)

Voir le film

Encore un coup des méchants marxistes

Critique courte sur un sujet qui j'espère fera débat :


Dans Atlas, le méchant est une IA robotisée dont les motivations sont simples : décimer les humains à coup de bombes nucléaires pour sauver l'espèce sur le long terme, et nous reconnecter avec la nature.


Des méchants toujours plus à gauche...

Comme dans beaucoup de films grands publics récents (je pense surtout à Marvel et Thanos, mais aussi au Ras al Ghul de Batman, au méchant du premier Kingsman et à des centaines d'autres exemples que je serai ravi d'accueillir en commentaires), le méchant a des motivations intellectuellement louables. Elles font écho aux valeurs écologiques actuelles, mais aussi à une version jusqu'au-boutiste du communisme marxiste. Au delà du politique, j'y vois également une tentative maladroite d'humaniser l'antagoniste, en s'opposant aux actionners des années 80 où le méchant était ultra stéréotypé.


Et des gentils toujours plus libéraux, capitalistes et christiques :

Le méchant est humain, à gauche, écolo et a un idéal. Au moins une large partie du public s'identifie à lui. Il reste pourtant un méchant, et doit perdre à la fin, face à un héros toujours plus solitaire (libéral), toujours plus détaché de la masse grace à ses capacités hors du commun (capitaliste), et toujours plus pieux (christique). Si le méchant a un idéal, que peut même partager le gentil, ce dernier a des valeurs, qui le différencient : Batman et Ras Al Ghul veulent le bien de Ghotam, mais l'un fera tout pour y arriver, quitte à tuer. Batman ne tue pas, c'est ce qui le différencie de Ras Al Ghul : çà ne l'empêche pas de "ne pas le sauver non plus". Cette limite, axée sur les valeurs, n'est elle pas totalement hypocrite, démultipliée à l'échelle d'Hollywood ?


Deux questions :


- Où s'arrête l'hypocrisie ? Hollywood s'empare du sujet de l'écologie pour le donner uniquement à ses méchants, ne s'opposant jamais frontalement au système capitaliste qui le fait vivre. Est ce un sujet qui l'intéresse vraiment ?

- Où s'arrête l'immersion ? Comment suivre le parcours d'un héros de plus en plus empli de culpabilité, qui se bat seul contre une adversité qui est partout vendue comme juste ? Comment supporter un survival où Jennifer Lopez, insupportable d'émotions, d'erreurs et d'humanité bat un robot qui veut sauver le monde et la nature.




Jb_tolsa
4
Écrit par

Créée

le 28 mai 2024

Critique lue 703 fois

15 j'aime

9 commentaires

Jb_tolsa

Écrit par

Critique lue 703 fois

15
9

D'autres avis sur Atlas

Atlas
Jb_tolsa
4

Encore un coup des méchants marxistes

Critique courte sur un sujet qui j'espère fera débat :Dans Atlas, le méchant est une IA robotisée dont les motivations sont simples : décimer les humains à coup de bombes nucléaires pour sauver...

le 28 mai 2024

15 j'aime

9

Atlas
estonius
1

J. Lo dans la bouillie numérique.

Une bouillie numérique d'une absolue laideur dans laquelle toute tension est absente, saupoudrée de réflexion sur le sens de la vie (parce que l'âme des robots n'est-ce pas...) et de réminiscences...

le 24 mai 2024

15 j'aime

5

Atlas
doc_ki
5

UN GRAND FILM DE SCIENCE FICTION ET JE PESE MES MOTS

Bonjour et bienvenue sur ma critique de Atlas, un film qui mérite d'être porté au rang de grand film de science fiction. Un film d'une qualité incroyable avec des effets qui apportent énormément aux...

le 26 mai 2024

14 j'aime

3

Du même critique

The Acolyte
Jb_tolsa
2

Star Wars a été acheté par le côté obscur

Critique évolutive au fil des épisodes, mais trois points ne changeront pas :- Disney a payé des bots pour mettre des avis positifs, même sur senscritique. C'est suffisamment affreux pour être dit :...

le 13 juin 2024

66 j'aime

50

Benedetta
Jb_tolsa
4

Tétouffira

C'est Brigitte. Elle est vive d'esprit, et au moyen âge, les filles vives d'esprit finissent violées ou au bûcher. Habile, son père la sauve de ce destin tragique et la place dans un couvent contre...

le 7 janv. 2023

57 j'aime

30

Les Banshees d'Inisherin
Jb_tolsa
5

L'âne de la colère

Si j'ai été convaincu par les précédents films de Martin McDonagh (surtout par ses 7 psychopathes), je lance sa dernière production grâce au bouche à oreille, sa note excessive sur senscritique et ce...

le 22 déc. 2022

49 j'aime

28