Après l'échec critique et commercial de Un homme et une femme, vingt ans déjà, Claude Lelouch est revenu à quelque chose de plus simple, mais à également au polar, genre qu'il avait laissé depuis A nous deux. Ici, Jean Yanne joue un bandit qui assiste non seulement au meurtre de sa femme à la suite d'une prise d'otage, mais il est accusé du vol de l'argent qu'il devait leur remettre. Pas de bol, il est condamné 10 ans en prison, juste après avoir laissé sa fille dans une école en Suisse. Sorti de taule, il compte se venger...
C'est peut-être une périphrase quand on parle de Lelouch, mais on s'y retrouve en quelques minutes, ne serait-ce que par la chanson qui ouvre et conclut le film ; Maintenant je sais, interprété par Jean Gabin, et qui donnera le ton de l'histoire. Sur un père qui doit cacher son véritable métier à sa fille, tandis que le policier censé le coffret dans le présent, joué par Patrick Bruel, tombe amoureux de cette belle jeune femme, jouée par Marie-Sophie L, et dont on sent fortement que la caméra de Lelouch est comme aimantée. Elle est d'une grande douceur, et contraste violemment avec ces mecs. Par contre, il est bizarre de la voir affublée d'un bégaiement qu'elle a à certains moments, qu'elle perd, tout cela sans grande logique.
Claude Lelouch a fait beaucoup mieux, mais j'ai bien aimé cette simplicité, cette retrouvaille de grands acteurs, dont le pote Charles Gérard, mais l'intrigue en elle-même n'a plus grande importance au profit d'une histoire d'amour naissante.