Le blockbuster russe a semble-t-il un cahier des charges très strict et précis. Il se veut redresser les torts de son homonyme hollywoodien décadent tout en lui jouant des coudes mais reste en réalité fidèle à un standard propagandiste datant de l'URSS.
Chaque plan, chaque initiative, chaque mot glorifie la patrie, glorifie un peuple connecté qui aime sa patrie, glorifie une certaine modernité qui ose la scène de sexe esthétisante à rallonge, glorifie la technologie, y compris la résilience s'il s'agit de s'en passer, glorifie la bravoure, la droiture et l'armée avec son matériel de pointe, les médias dominants, la famille. Et le tout au tout premier degré, sans voile et sans détour.
Les personnages qui nous sont présentés ont essentiellement la valeur symbolique qui découle de leur implication dans l'action, ils et elles sont dénués de toute psychologie, même si on nous les montre en plein pathos, ils et elles s'en retrouvent humainement très peu attachants.
La photographie joue sur beaucoup de contraste et de saturation, souvent dans une semi-obscurité qui peut rendre certaines scènes d'action plutot illisibles. C'est surtout dérangeant au début qui ressemble à un clip par un mec qui vient de découvrir la saturation dans les effet de chez adobe.
Les premières minutes sont un zapping qui passe du coq à l’âne pour nous résumer la première partie (?) Bien que l'ayant vu il y a quelques années, ça n'a pas réussi à raviver cette flamme... Il faut dire que ce genre de production ne s'imprime que très superficiellement et que la mémoire à bien mieux à faire !