Ce pourrait être un joli film sur la Transmission, et les scènes très touchantes avec le mentor qu'interprète avec beaucoup de sensibilité Michel Jonasz ainsi que la passion et la rigueur que réussit à transmettre le personnage de l'impeccable Kristin Scott-Thomas auraient pu augurer d'un film intéressant. Malheureusement le sujet est gâché par des remplissages de romans-photos nunuches.
Occasion manquée de redire que toute discipline artistique nécessite un apprentissage et que la liberté de l'interprète, (danseur, musicien, comédien, peintre...),ne commence qu'après un tant soit peu de technique.
Je ne pense pas qu'un apprenti-pianiste même exceptionnellement doué comme ce sympathique et méritant jeune-homme réussisse à rejouer, à l'oreille, même les trois premières mesures du concerto N°2 pour piano de Rachmaninoff !
Le drame de la perte d'un enfant et ses conséquences, éprouvé par un couple (ici Lambert Wilson sempiternellement chiffonné et E.Lepoivre) est évoqué bien lourdement alors que paradoxalement il l'est plus subtilement dans les 40 épisodes de la série "The Affair".
Ah! L"architecture et les conditions de travail du CNSDMD sont exceptionnelles et quelqu'un aurait pu au moins conseiller et indiquer à la charmante Karidja Touré qu'on ne s'assied pas au fond de sa chaise quand on joue du violoncelle, qu'on relève le coude gauche et surtout qu'à la pause on pose l'instrument sur la tranche!...