Au plus près de l'enfer

Werner Herzog navigue de plateforme en plateforme ces dernières années pour diffuser ses documentaires. Après un documentaire chez Netflix et un autre chez Apple TV+, le voilà chez Arte.

Le concept est simple, se replonger dans les volcans qui fascinent le cinéaste mais cette fois à travers les images de Katia et Maurice Krafft, décédés au cours de leur ultime exploration. On revient un peu sur des explorations précédentes au cours du film pour leur rendre hommage, mais c'est surtout leurs derniers instants qui fascine le réalisateur.

Herzog offre son regard amusé sur la plupart des situations et surtout un recul que les deux volcanologues alsaciens n'auront pas eu la chance d'avoir. Mais ce qui compte bien sûr, c'est la beauté de ces images retrouvées, très impressionnantes, servie par une musique aussi grandiose qu'inquiétante, un vrai requiem comme le titre l'indique.

Mais ce que j'ai trouvé beau, c'est qu'on sent que c'est un hommage sincère au couple de volcanologues, alors que le film se moque de leurs tenues ridicules à un moment donné par exemple. C'est pas évident de trouver le bon équilibre entre la moquerie et le respect, mais Herzog y est parvenu pour que ça ne soit jamais gênant.