Volcano devils!
I have seen so much (sic) eruptions in 23 years that… heu… even if I die tomorrow, I don’t care. (Maurice Krafft, trop près du mont Unzen au Japon, en juin 1991, peu de temps avant une coulée...
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le 13 oct. 2022
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Katia et Maurice Krafft étaient les sujets parfaits pour le cinéma d'Herzog, un couple face à une nature dangereuse et implacable, il n'y a que lui pour sublimer ça (même si on me signale qu'un autre film est sorti quasiment simultanément au cinoche sur les Krafft). Néanmoins, j'aurais tout de même quelques réserves, notamment le fait que Arte diffuse le film en VF... et nous prive donc de la voix d'Herzog ! Bordel, si je regarde un film d'Herzog c'est pour entendre sa voix si caractéristique m'emporter dans les méandres de l'humanité... Pas pour entendre Jean-Jacques de la compta torcher ça avec sa voix soporifique.
Néanmoins le film s'appuie sur les images des Krafft et propose ainsi des séquences hallucinantes d'éruptions volcaniques et rien que pour voir ou revoir ces images ça vaut le coup, même si je pense que je sature un peu du cliché qui consiste à mettre de la musique classique derrière. C'est un poil trop facile.
Après le film n'est jamais aussi bon que lorsque l'on sent que Herzog fait quelque chose d'autre avec leurs images, qu'il y va de son commentaire, qu'il chercher à percer leur mystère, comment ils sont devenus qui ils sont devenus. Il est fasciné par eux, par leur vie, par les risques inconsidérés qu'ils pouvaient prendre (et c'est ce qui leur coutera la vie).
Mais disons que le film est peut-être trop sage, il ne va pas aussi loin que dans Into the Inferno dans l'exploration de la fascination de l'Homme par les volcans. Disons que vu qu'il fait un hommage, il est moins acerbe que d'habitude, ses propos sont moins incisifs sur le genre humain. J'avais déjà ressenti ça avec son film sur Gorbatchev, mais l'hagiographie lui sied un peu moins, il doit se contenir, être plus lisse et ce n'est pas comme ça que le vieux Werner est le meilleur.
Après, ayant un attrait personnel aux Krafft, en tant que petit alsacien ayant fait de la géologie, forcément je suis content qu'on leur rende hommage, qu'on s'intéresse à eux pour leur travail artistique, pour la beauté des images qu'ils peuvent produire, mais aussi pour les hommes qu'ils sont. Juste on sent peut-être trop l'admiration d'Herzog et il n'a pas le regard et le recul qu'il peut avoir d'habitude. Il n'en ressort pas un mauvais film, juste il a fait mieux.
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Créée
le 6 oct. 2022
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