Un mélodrame sous Prozac qui s'avère malheureusement être une véritable purge de A à Z malgré un écrin esthétique grandiose. L'imagerie surnaturelle inspirée de Dante et de la mythologie grecque entre autres confère un réel cachet au film avec une prouesse technique à saluer pour l'époque et des expérimentations plastiques originales.
Le volet musical par contre devient vite lourdingue à cause de procédés tire-larmes systématiques comme la surutilisation du combo violon/piano, qu'ils aient préféré faire ça en coupant toute la composition de monsieur Ennio Morricone au montage pose vraiment question.
La réalisation et la direction d'acteurs sont tout aussi lacrymales avec des gros plans intempestifs sur les acteurs la larme à l'oeil en permanence, Robin Williams pousse trop pour parvenir à un semblant de justesse à l'instar de tout le casting qui en devient assez têtes-à-claques à force de grimaces. Bref une tentative ratée de film métaphysique à gros budget qui se vautre dans les pires travers du mélodrame poussif et caricatural.