L’ambition gigantesque de Zhang-ke Jia, proposer le tableau d’une Chine qui se métamorphose sur un quart de siècle par le biais d’un portrait de femme, trouve son accomplissement au travers d’une belle évidence narrative et une superbe photographie, à l’instar de A Touch of Sin. Au-delà des montagnes est un morceau de bravoure qui doit sa réussite à la sobriété de son réalisateur, à son talent de conteur, dont les ellipses font souvent mouche, et à l’intensité de son actrice à qui l’on doit, dans un finale magnifique, l’une des plus grandes émotions de l’année 2015.