Je suis allée voir ce film avec une expérience inexistante dans les films de Wenders à l'occasion du festival Lumières. Je me suis donc attelée pour 3h de film ce vendredi soir et je dois avouer que la première heure de film, je me suis demandée comment j'allais faire pour survivre à ces 3h sans m'endormir.
Mais ne me jugez pas trop vite ! Au fur et à mesure que Bruno et Robert se lie d'amitié, j'ai commencé à apprécier la douceur de ce film dont toute la force se trouve dans les détails.
Robert entre de force dans la bulle de marginalité de Bruno et un lien se construit lentement entre eux, la complicité grandit en passant par le rejet et l'agacement, Robert passe de l'incident, au poids, à l'ennemi pour enfin être l'ami qui n'est que de passage. Ils luttent chacun contre leurs démons, toujours souligné de l'humour fin de Winders, et par cette collocation en quelque sorte forcée, ils avancent et se tirent mutuellement vers le haut en faisant ce qu'ils ont à faire.
Je finirai en écrivant que ce film est un parcours pour les personnages autant que pour le spectateur. On entre petit à petit dans l'univers et la manière poétique de Wenders de parler du monde et de son époque.