Mon médecin m’a donné six mois à vivre : je l’ai tué et le juge m’a donné 20ans. Problème résolu !
La réalité dépassant souvent la fiction, il y a toujours des petits malins qui tirent parti des drames d'autrui pour en tirer de l'oseille...
C'est le cas de ce récit tiré assez étroitement d'un fait réel...
Ici une affaire sordide de médecin ripoux et violeur, détraqué sexuel dont des femmes tombent pourtant amoureuses et refusent la vérité (L'amour n'est-il pas aveugle ?)
A l'époque des faits, les actualités parlaient beaucoup de cette affaire dans laquelle l'Allemagne "couvrait" les actes de ses ressortissants face aux plaintes émanant d'étrangers...
Je vous avouerai avoir eu beaucoup plus d'intérêt à suivre l'actualité de ce feuilleton réel d'un père vengeur, que ce film ou un autre ne saurait en susciter : mission impossible...
L'affaire Bamberski n'était qu'une suite de rebondissements dans lesquels le père divorcé d'une jeune fille s'était juré de consacrer sa propre vie "à ne jamais lâcher l'assassin de sa fille", tenant parole jusqu'au bout : le médecin ripoux n'a pu sortir de prison que pour mourir peu de temps après... Je vous avoue : j'aurais fait la même chose mais en aurais-je eu le courage, l'abnégation d'aller jusqu'au bout ?
Le déroulement du film et ses trop nombreux flash-back nuisent à sa compréhension...
Si Daniel Auteuil est impérial dans son interprétation de Bamberski (à l'exception de la ressemblance physique) le reste du casting est moins convaincant...
Christelle Cornil est même franchement mauvaise et de plus n'articule pas ses mots, à moins que ce ne soit la prise de son qui est mauvaise... Ce film de Vincent Garenq dont on sait bien peu de choses, sinon que c'est le quatrième de ses cinq films,était-il nécessaire, opportun ?
Il est bien plus intéressant de voir les documentaires réels d'époque qui eux ont au-moins le mérite de la réalité, du vécu. Un peu comme dans l'affaire Landru mais tant d'autres...
La réussite n'a pas été au rendez-vous : 352 245 spectateurs et un indice de rentabilité de 29 %...
Pourquoi se contenter d'un ersatz alors que tout ce qui a été tourné en réel était bien plus convaincant que cette pâle pantalonnade... Bamberski (le vrai) était bien plus empathique que le portrait qui en est dressé...
Chérie 25 le 15.10.2023