I’m a free man and I’m going out the front door !
Gerry Conlon est un irlandais, de Belfast. Après un séjour à Londres, celui-ci est arrêté, à tort, d'un attentat dans un bar "Le Guildford". Sous pression et après moult manipulation, il avoue. Son procès est une mascarade qui envoie une partie de sa famille en prison dont son père pour lequel il n'a aucune estime. Son père va l'accompagner durant son séjour en prison autant qu'il le peut jusqu'au bout...
Au Nom du Père est un film qui ne brille pas par sa jaquette, ni par son affiche. Au Nom du Père est un coup de massue, un uppercut, une droite directe dans la gueule et une droite sans détour.
C'est un film qui vous prend aux tripes comme jamais. Dés les premières minutes à vraie dire il est difficile de décrocher car la simple présence de Daniel Day Lewis capte. Parce que, il ne s'agit pas de faire l'éloge d'un Daniel Day Lewis déjà beaucoup de fois reconnue et re-re-reconnue...mais c'est il faut savoir se prosterner devant l'excellence, devant la perfection, devant le talent d'un acteur tout bonnement immense. Oui, IMMENSE ! Sa prestation est modèle de perfection comme on en fait peu. Une prestation totale qui nous place en véritable spectateur. DDL ne joue pas Gerry Conlon, il est Gerry Conlon. Il est ce fils irlandais hippie, il est ce fils qui ne respect pas son père.
Parlons en du père...comme si DDL ne suffisait pas, Pete Postlethwaite l'accompagne fabuleusement d'une prestation tout aussi immense. D'une simplicité, d'une beauté assourdissante.
Les deux vont vous faire vivre une expérience de vie, une relation père-fils que l'injustice et la prison aura rénover. Un père qui redécouvre son fils, un fils qui apprend à respecter son père par l'injustice et la quête d'identité.
Émotionnellement fort, Au Nom du Père est mise en scène par Jim Sheridan de bien belles manières. Finis désormais les superlatifs soyons créatifs et directifs : Au Nom du Père est une réussite en tout point. Un film marquant, bien écrit, aux dialogues puissants, où les yeux d'un simple homme parlent beaucoup plus que sa propre voix. Je ne compte plus les scènes qui vous empêchent littéralement de cligner des yeux tellement le film est captivant : le procès I, la prison, l'interrogatoire, le procès II, etc...
Daniel Day Lewis vous prend, vous attrape pour vous tenir pendant 2h sans jamais vous lâcher. Sa puissance charismatique vous envoute pour vous faire vivre des émotions, vous vous énervez, vous pourriez pleurer par moment, vous riez mais jamais DDL ne vous lâche. Son aura, son magnétisme sont trop fort.
Au Nom du Père est un grand, très grand film, un très très très grand film.