Deakins, directeur photo en train de percer, n'en a pas fini avec la guerre froide après 1984. En même temps, son goût pour le noir convient bien à l'angoisse d'un film de détective. C'est en effet un journaliste d'investigation, comme c'était à la mode en cette période, qui va nous faire découvrir le film – à l'endroit, à l'envers, avec le mystère qui était de bon ton.
L'histoire n'a rien de palpitant et sa fin précipitée montre comme un manque de confiance pour renouveler le genre, ce qui est dommage car elle a bien de quoi se tenir propre – vu de notre époque et si l'on est tolérant aux embrouillaminis policiers, c'est resté très agréablement typé d'un Royaume-Uni découvrant qu'il sait faire sa propre recette de drame sur arrière-plan soviétique.