Après s'être fait un nom dans le milieu du cinéma d'action américain (58 minutes pour vivre, Cliffhanger), Renny Harlin récidive pour ce qui sera l'un de ses meilleurs films : Au revoir à jamais. Pour son huitième film, le réalisateur finlandais met à nouveau en scène sa magnifique épouse de l'époque Geena Davis dans un thriller d'espionnage bien mené et explosif. Proche du roman "La Mémoire dans la peau" et de Nom de Code: Nina, le scénario exploite au maximum son sujet et cette histoire d'ancienne tueuse masculine devenue une mère de famille amnésique tient suffisamment la route pour devenir une série B convenable.
La présence de Geena Davis en flingueuse à moitié-schizophrène apporte un plus au long-métrage, l'actrice n'hésitant pas à muscler ses bras, flinguer à tout va et changer de coupe de cheveux pour un blond peroxydé sexy et aguicheur. À ses côtés, Samuel L. Jackson, pas encore bankable, qui fait office de sidekick rigolo au franc-parler cru. Avec son art de filmer des scènes explosives, son humour noir et sa direction d'acteurs approximative, Renny Harlin arrive toutefois à réaliser un long-métrage prenant et pleinement divertissement qui aurait cependant mérité quelques petites coupes, ses 108 minutes n'étant pas franchement nécessaires.