Cote 113 et "gueules cassées".

Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, Edouard dessinateur de génie en conflit avec sa famille et Albert, modeste aide comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts.

Au revoir la haut est un film d'Albert Dupontel de 2017. Il s'agit de l'adaptation pour le cinéma du roman de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013. Dupontel avait placé la barre très haut, le roman de Lemaître étant l'un des meilleurs livres que j'ai lus ces dernières années. Il n'allait pas être facile non plus d'adapter un tel pavé de 624 pages en 1h57.
Dupontel s'en tire plutôt bien grâce à un scénario qui reprend l'essentiel du roman, se permettant même, çà et là, de modifier la trame du bouquin. La réalisation du film est alerte et rappelle parfois, en moins caricatural, les réalisations de Caro et Jeunet.

Le film adopte les thématiques du roman, propres à l'époque: la vanité de la guerre, le sacrifice d'une génération par le cynisme des hauts gradés, le traumatisme de la guerre qu'il soit physique ou moral et le "commerce" du souvenir.

Du point de vue du casting, mention spéciale au jeune Nahuel Perez Biscayart, qui fait une "grosse année 2017" après son rôle principal dans 120 BPM. L'acteur masqué durant presque tout le film fait passer tellement d'émotions via son regard et sa gestuelle. Chapeau!

Si le film est moins chargé émotionnellement que le livre, la scène finale entre Marcel Péricourt et son fils Edouard est magnifique et porteuse de tellement d'émotions.

Au casting, on retrouve Dupontel dans le rôle d' Albert Maillard, Emilie Dequenne (sa soeur), Laurent Lafitte (Lieutenant Pradelle) et Niels Arestrup (Marcel Péricourt).

Personnellement, je trouve formidable que Dupontel "popularise" cette histoire grâce à ce film mais si pouvez lire ce magnifique livre au potentiel émotionnel encore bien plus fort que le film, lisez le!

https://www.senscritique.com/livre/Au_revoir_la_haut/critique/97821896