Adieu
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"En plus de mon énorme plaisir de lecteur, je trouvais le livre extrêmement inspirant. J’y ai vu un pamphlet élégamment déguisé contre l’époque actuelle. Tous les personnages me paraissaient d’une modernité confondante. Une petite minorité, cupide et avide, domine le monde, les multinationales actuelles sont remplies de Pradelle et de Marcel Péricourt, sans foi ni loi, qui font souffrir les innombrables Maillard qui eux aussi persévèrent à survivre à travers les siècles. Le récit contenait également une histoire universelle, dans le rapport d’un père plein de remords, à un fils délaissé et incompris. Et enfin, l’intrigue de l’arnaque aux monuments aux morts créait un fil rouge donnant rythme et suspens au récit.".
Albert Dupontel.
Certes, Au revoir là-haut est une adaptation, la première dans la carrière de réalisateur d’Albert Dupontel. Mais les habitués du cinéma du Français ne seront pas en reste et reconnaîtront sans difficultés sa patte dans cette vision de l’œuvre de Lemaitre.
Au revoir là-haut, c’est l’histoire de deux soldats, rejetés de la société après guerre, et qui vont s’imposer à elle : Albert Maillard (Albert Dupontel), comptable au grand cœur dévoué à son ami Édouard (Nahuel Perez Biscayart), qui a perdu son visage en lui sauvant la vie au front. Ils ne peuvent plus travailler ? Dès lors, ils iront chercher l’argent à la source, grâce à une arnaque politiquement incorrecte.
Le film a le sens du spectacle et il convient de saluer l’important travail rendu aux décors et aux costumes pour retranscrire ce Paris de la fin des années 1910. Surtout, la force du dernier film de Dupontel est cette palette de personnages hauts en couleur porté par un casting sublimé : Niels Arestrup, Mélanie Thierry, Emilie Dequenne, un Laurent Laffitte qui excelle dans le rôle du salaud véritable… Mais surtout Nahuel Perez Biscayart. L’acteur argentin s’impose, après 120 battements par minute, comme un espoir du cinéma français sur qui il faudra compter.
Humour, spectacle, dénonciation sociétale, émotion : Albert Dupontel marche avec Au revoir là-haut dans les traces de Jean-Pierre Jeunet et signe probablement l’une des plus belles réussites du cinéma français en 2017
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Sur l'écran noir de mes nuits blanches... 2017 et C'était bien, 2017
Créée
le 8 nov. 2017
Critique lue 338 fois
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