Adieu
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J’ai découvert Au Revoir-Là-Haut dans une version non définitive présentée en avant-première dans mon cinéma, et même si cela fait un bout de temps à présent et que mes impressions sont lointaines, j’aimerai vraiment te donner envie d’y aller, rien que pour :
Le tour de force de nous plonger dans cette période d’après-guerre qui vomit ses blessés psychologiquement et physiquement, des rescapés pour lesquels le conflit n’est pas vraiment terminé et pour qui la lutte pour la survie continue. Des antihéros pas forcément attachants, mais forcément bouleversants.
Le ton, à la fois tragique et comique, parfois outrancier (et là tu adhères… ou pas), ironique, souvent dénonciateur, qui porte haut et (très) fort la voix de son réalisateur.
L’interprétation : je citerai en premier lieu celui qui ne l’est pas souvent dans la promo, Laurent Lafitte, qui nous compose une ordure d’anthologie. Puis les yeux de Nahuel Perez Biscayart, qui depuis m’a soufflé dans « 120 Battements par minute » et pour qui je reverrai volontiers le film. Dupontel lui-même, Niels Arestrup… rien à (re)dire.
La mise en scène : techniquement tout est parfait, les décors, les costumes… les masques ! on y est, forcément, on y est. J’aime Albert Dupontel depuis Bernie pour la singularité qu’il insuffle à chacun de ses films, mais cette fois je trouve que sans perdre de son grain de folie douce il a réussi à s’effacer devant un thème plus fort que lui, y gagnant au passage ses galons de grand réalisateur.
Pour le livre bien sûr, dont c’est une très bonne adaptation, soumise d’après ce que j’ai lu à l’approbation de Pierre Lemaitre – j’ai lu entre temps une bande dessinée qui en était également tirée, je l’ai trouvée vraiment moins réussie. Une scène, pour le moins majeure, et qui m’avait marquée dans ma lecture a été changée pourtant, mais ça n’enlève rien à la force de ce qui est restitué.
Créée
le 26 oct. 2017
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