Adieu
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Un petit bijou d'émotions tout en finesse, auquel on a justement du mal à dire "au revoir", une fois le visionnage terminé... Visuellement impeccable avec ses déplacements de caméra offrant toujours le meilleur point de vue aux spectateurs, une intrigue tirée d'un livre (récompensé du prix Goncourt) aussi lyrique que touchante, et des interprétations impressionnantes de justesse. Un film qui gagne à être connu, car l'on découvre un univers à la fois réaliste par le traitement des gueules cassées après la guerre, mais aussi follement entraînant avec les arnaques que l'ont suit et les retournements de situations qu'elles apportent, et bien sûr magnifiquement poétique avec les masques, somptueux, qu'Édouard (la gueule cassée interprétée par Nahuel Perez Biscayart) porte avec une symbolique très forte. On rêve déjà de voir ces travaux d'orfèvre en vrai (une exposition qui nous tenterait bien !). On rit, on pleure, on reste très émus par la fin, et l'on sait que l'on vient de voir un petit bijou du cinéma, qui mérite l'attention de tous. Chapeau bas aux acteurs : touchant Édouard qui, d'un seul regard et sans même décocher un mot, nous tire la larme avec une aisance incroyable. Albert Dupontel a affirmé son talent de cinéaste, et offre à Laurent Laffite un de ses plus grands rôles, terrifiant de cruauté en Lieutenant Pradel. On ne s'ennuie pas, bien au contraire, toujours entre le rire et la larme, on en prend plein les yeux, et l'on ressort ému. Magnifique.
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Créée
le 6 févr. 2021
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