Au lendemain de la 1ère Guerre Mondiale, un comptable et un artiste défiguré s'associent pour monter une arnaque aux Monuments aux Mort. "Au revoir là-haut" est un film ambitieux. Outre le fait que le sujet en question soit assez peu traité au cinéma, les thèmes abordés sont très sérieux (ravages de la guerre dans les familles, profiteurs en tout genres, exploitation des morts...).


Mais Dupontel gagne son pari, grâce en premier lieu à une photographie et une réalisation très personnelles. Celles-ci exploitent les décors reconstitués de l'époque pour livrer des scènes à l'atmosphère singulièrement triste (la séquence de l'hôpital, le dîner dans l'hôtel particulier, la fête...) et souvent poétique, osant parfois quelques touches d'humour. S'il est un peu dommage que le conflit en lui-même ne soit pas davantage montré (la séquence d'introduction est réussie néanmoins !), Dupontel livre donc une approche intéressante de l'après-guerre.


Côté acteurs, on retient surtout Laurent Laffite en grand salaud, mais Nahuel Pérez Biscayart est touchant en gueule cassée, Niels Arestrup est impérial en homme d'affaire désabusé, et Albert Dupontel est touchant en vétéran qui a tout perdu. Ainsi, "Au revoir là-haut" est un drame qui a le mérite de secouer le paysage cinématographique français. On lui fera plusieurs reproches (entre autres, un final artificiel, et un scénario qui s'éparpille par moment), mais globalement il s'agit d'une réussite.

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le 26 août 2020

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Redzing

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