Nous sommes en 1930, dès les premières images, On découvre une séquence d'adieu poignante entre Audrey et sa famille, accablée par le chagrin de son départ pour le noviciat religieux où elle sera renommée Sœur Luc.
(Il est intéressante d’ailleurs de noter le prénom qui lui est donnée lors de son noviciat : "Luc" médecin de profession.)
La première partie du film nous restitue avec une précision toute ecclésiastique, les règles et les devoirs sur lesquelles une "bonne" Sœur doit se conformer. C'est une quête spirituelle autant que disciplinaire à la quelle va se confronter Audrey.
Son père un éminent chirurgien de Bruges, l'a formée pour devenir infirmière puisque son vœu le plus cher est de partir dans une mission au Congo soigner les enfants. Mais le chemin va être difficile. Ses supérieures sans être foncièrement mauvaises (loin de là) vont forger son caractère, l'endurcir pour affronter les difficultés d'un séjour exotique mais aussi pour l'armer d'une Foi à toute épreuve.
Toutefois, la volonté et la persévérance donneront raison à notre jeune sœur qui s'embarque sur le grand cargo en partance pour la mission.
Dans une seconde partie, Audrey dans la mission va se livrer avec brio à son devoir, sous les ordre d'un médecin chirurgien un peu rustre, Dr Fortunati, athé-acide, mais qui peu à peu va profondément s'attacher à cette religieuse autant passionnée par la médecine que par une Foi qui commence à vaciller.
L’œuvre ne s'inscrit donc pas dans un cadre aventureux, tout le métrage est axé avant tout sur la tension psychologique dont est victime notre héroïne entre son désir de se réaliser et son aspiration spirituelle.
Un cas de conscience est souvent le fruit de la lutte entre le désir et le devoir.
Rien n'est laissé au hasard dans ce film très précis. Dans la mission, le médecin avec qui Sœur Luc collabore met le doigt sur la tension qui ronge Audrey en dépit de ses efforts dans la Rigueur, le Renoncement et le Détachement...
En découvrant la filmographie de la belle Audrey Hepburn, un peu déçu de sa prestation dans "la rumeur" la première place lui fût soufflée par la tendre Shirley MacLaine. Je me suis lancé dans la découverte de ce film tête baissée sans en avoir pris connaissance.
Le Choc fut assez brutal, tant ce film est intense, à l'image des nombreux regards qui soulignent en permanence l'orientation dramaturgique voire tragique de l'intrigue.
Ce film je l'ai attendu... Pour voir Audrey dans un vrai rôle de composition et délivrant toute les facettes de son panel émotionnel. Me voici comblé.
J'ai vu le film trois fois en 48 h, versé de nombreuses larmes lors de ma première séance, j'ai tenu à ma seconde et troisième mais avec la gorge serrée. Je suis amoureux et de ce film et d'Audrey qui est encore plus rayonnante puisque seul son visage est mis en valeur dans son uniforme de nonne.
La moyenne SC assez catastrophique pour ce film est sans doute expliquée par une fin qui nous laisse en demande. Pourtant si beaucoup de signes laissent présager ce qu'il adviendra de Sœur Luc, Il est certain qu'une partie du film est manquante...
Voir la Fiche Wikipédia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Au_risque_de_se_perdre
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