Au service de Satan marque le retour au cinéma de Jeff Lieberman après de longues années d’absence. Il s’agit d’un petit slasher, au budget manifestement très mince, qui s’inscrit dans la lignée du chef d’œuvre de John Carpenter Halloween : la nuit ses masques, mais en mode comédie noire où l’horreur est en partie désamorcée par le caractère assez invraisemblable des situations.
Le pitch de base est difficilement crédible : qu’un gamin de neuf-dix ans environ puisse prendre de véritables meurtres pour des meurtres pour rire suppose qu’il soit vraiment très crétin ! Doit-on penser que le réalisateur a voulu dénoncer l’influence des jeux vidéo, auxquels le gamin est complètement accro, comme source de confusion entre le fictionnel et le réel ? C’est possible mais cela ne rend guère l’affaire plus crédible.
Sinon, il faut concéder au film que son humour noir fonctionne assez bien et que le croquemitaine, dont on ne voit jamais le visage, est franchement réussi et inquiétant. Quant à la réalisation, elle est correcte mais sans intérêt cinématographique et apparente le film à un quelconque téléfilm.