De l'autre côté
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Déjà, il est important de connaitre le contexte, à savoir que le personnage principal est le cinéaste lui-même, Jafar Panahi, qu'il est en liberté conditionnel et menacé de prison par le régime iranien. Précisions sans lesquelles il parait difficile d'appréhender le film.
On découvre Jafar Panahi dans un village iranien à la frontière turque, dirigeant clandestinement un tournage et ses asistants de l'autre côté de la frontière à l'aide de son téléphone portable. Sa préoccupation du moment est d'avoir une bonne connexion. Son nouveau film parle de candidats au départ vers l'occident avec de faux passeport.
Panahi se met en scène en cinéaste et citoyen modeste et impassible. Il,pourrait, lui aussi, quitter son pays, la frontière est toute proche et aucun "ours" en vue, c'est-à-dire aucun soldat iranien. Mais sa place est au pays.
Longtemps, on se demande où Panahi veut nous conduire avec son intrigue minimaliste, ses quelques conversations anodines avec son équipe ou avec des villageois. C'est à la fin du film que Panahi fait passer ses messages; avec intelligence, il évoque les idées qu'il se fait de son métier de cinéaste en même temps qu'il dit le poids de la tradition et de la censure dans son pays. Son propos associé à l'"exotisme" iranien caractérise l'intérêt qu'on porte à ce film grave sans être plaintif.
Créée
le 19 oct. 2024
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