A beautiful method
Pour sa première mise en scène, Alice Winocour n’a choisi ni la facilité, ni la simplicité : film en costumes, sujet difficile, peu de glamour et pas de concession (pour un résultat envoûtant et...
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le 9 nov. 2012
13 j'aime
Toute la beauté de ce film réside dans la relation ambiguë entre la jeune fille et le docteur Charcot, coincé par sa profession mais en même temps secrètement fasciné par les symptômes de sa patiente. Légèrement prévisible mais ô combien agréable, mystérieux, sensuel et terrible à la fois, ce film met parfaitement en scène cette parole si joliment emportée de Maupassant (petite référence puisqu'il a d'ailleurs lui-même suivi les conférences de Charcot) :
Êtes-vous amoureuse ? vous êtes une hystérique.Trompez-vous votre mari
? vous êtes une hystérique, mais une hystérique sensuelle.Vous êtes
nerveuse ? hystérique ! Vous êtes ceci, vous êtes cela, vous êtes
enfin ce que sont toutes les femmes depuis le commencement du monde ?
Hystérique !
Je déplore particulièrement le rôle secondaire de l'épouse de Charcot, manquant de consistance et apparaissant à la volée comme un spectre paumé. Dommage, parce que naissait justement l'idée intéressante de la voir jalouse d'une malade (!) qui monopolise l'attention générale, plus particulièrement celle de son mari.
Certains plans sont par ailleurs très beaux, évocateurs d'une passion secrète comme une partie de jeu en apparence puérile avec un petit singe de compagnie, qui se révèle hautement charnelle petit à petit mais toujours de manière très subtile. Et cette scène finale que je trouve très belle, mais dont je ne dirai rien pour ne pas vous spoiler.
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Créée
le 10 oct. 2017
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