Une célibataire trentenaire décide de prendre des vacances dans un parc à thème, qui propose une immersion totale dans une autre époque. Un peu façon « Westworld », sauf qu’ici pas de Moyen-Age, Far West, ou Rome Antique. Notre héroïne est fan de Jane Austen, et le parc offre à ses clients de vivre une romance costumée sur plusieurs jours, auprès de décors & acteurs tirés des célèbres romans !
L’idée de départ est plutôt bonne, offrant un potentiel de détournement assez élevé. Malheureusement, « Austenland » ne relève pas le défi.
Il y a bien quelques bons gags, jouant sur le fait que les messieurs du parc sont des acteurs payés pour séduire ou être séduits. Les fans de Jane Austen apprécieront quelques clins d’œil, beaucoup de personnages & situations évoquant celles des romans. Et il y a une réflexion intéressante, mais absolument pas creusée, sur la difficulté de distinguer des sentiments réels ou joués dans ces conditions (un peu façon « La Belle Epoque »).
Néanmoins ça ne va pas chercher loin. Les acteurs ont tendance à en faire des caisses, histoire de forcer la parodie (non, paraître idiot ne fait pas de vous quelqu’un de drôle !). A l’exception peut-être de JJ Feild, légèrement au-dessus du lot en ersatz de M. Darcy. Tandis que le scénario, qui aurait pu être très audacieux au vu du sujet, prend finalement très peu de risques. Se bornant à reprendre une trame éculée de comédie romantique, tout en recyclant sans génie les schémas narratifs des histoires de Jane Austen.
En résulte une comédie sans grand intérêt, dommage vu son postulat.