Reprise du Sacha Guitry cycle, grâce aux aimables contributions de mes éclaireurs bien-aimés. En attendant les fresques historiques de la douce Hélion, je me fais un dernier petit théâtre filmé pour la route, merci Scrich !
Scritch qui est d'ailleurs de tous les plans dans le film, on ne voit que lui, on se demande même pourquoi il a pris un pseudonyme.
Sacha Guitry donc, puis qu'il préfère se faire appeler ainsi, commence comme à son ordinaire par nous présenter lui-même le générique, il va même encore plus loin que d'habitude, ça dure six ou sept minutes d'un véritable petit bijou de documentaire sur la fabrication d'un film français en 1949, véritablement passionnant.
La suite est plus attendue : un homme, deux femmes se l'arrachent, un imbroglio improbable, des portes qui claquent, des dialogues ravissants et Guitry gourmand comme c'est pas permis.
Lana Marconi, sa future veuve, joue presque son propre rôle de dernier soleil pour un vieillard libidineux. Marguerite Pierry, la première épouse est beaucoup trop hystérique pour moi, j'ai préféré Suzanne Dantès, la seconde. Mais en vrai, personne ne les regarde, nous n'avons d'yeux que pour la merveilleuse Pauline Carton, extraordinaire dans le rôle de la domestique presque de la famille qui n'a pas son pareil pour raconter une anecdote totalement hors de propos.
Alors, moi, Sacha et Pauline, ça suffit à mon bonheur, mais j'ai bien conscience que c'est à réserver à un public averti...