Avalon est un véritable ovni cinématographique tant il est réflexif; jusqu’à être totalement hermétique en noyant le spectateur dans une totale confusion.
On suit y donc Ash, une joueuse d’avalon; jeu illégal et doit accomplir des missions qui rapporte de l’expérience et de l’argent.
L’histoire centrale peut sembler banale à première vu, et pourtant il traite de la perception d’une certaine dualité entre le réel et le virtuel, même si Avalon ne parle pas de l’univers virtuel en tant que tel mais de différents “stades” de conscience qui éveille chez l’être humain ces fameuses réalité alternatives.
Le rendu esthétique des couleurs d’un ton sépia durant une bonne partie du film s’intègre parfaitement au contexte mythologique de l’intrigue que Oshii a voulu créer en appliquant des prises de vue réel, en le balançant dans un univers virtuel.
La structure narratif du film ressemble à un jeu vidéo avec missions à accomplir, les niveaux, le boss à vaincre… et comme dans tout jeu il y a une quête à accomplir, et c’est toujours la quête en elle-même qui est la plus importante, soit chercher un sens à son parcours, c’est pourquoi le personnage de Ash est en quelque sorte prisonnière de ce monde virtuel et son esprit est totalement tourné vers le jeu, l’achever est une sorte d’épanouissement personnel pour elle.
D’ailleurs, le personnage de Ash reste assez abstrait voir totalement éthéré, on est loin des stéréotypes habituel, on la suit tel un protagoniste avançant dans ce cadre urbain et ténébreux en intégrant parfaitement les figures d’un univers mythologique.
Certaines scènes du film d’ailleurs sont extrêmement subtil qu’il faut avoir l’esprit aiguisé pour les comprendre et ne pas les juger inutile alors que c’est ce qui fait toute la force du récit en revenant toujours au thème principal : Lorsque Ash donne à manger à son chien, ceux si reprennent leur couleur réelles comme un signal… c’est aussi le seul contact qu’elle a avec le “réel”. (cela reste incertain d’ailleurs cette notion du réel lorsqu’elle quitte le jeu).
Les images du film seront soutenues par la sublime partition de Kenji Kawaï, une symphonie qui joue un élément fondamental dans l’univers.
Le metteur en scène ici ne nous tient pas par la main pour comprendre le film, il n’explique rien mais propose de belles réflexions intérieur dans un cercle narratif très fermé pour éviter toutes explications alambiqué comme beaucoup de films qui ont la réputation d’être “obscur” (l’ultime plan reste un mystère…).
Avalon est une œuvre énigmatique, opaque qui est la quintessence du cinéma sur le plan poussif et réflexif qui demandera un effort de compréhension ainsi que d’une certaine culture (surtout mythologique).
Bienvenue à Avalon.
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