Fate/hollow ataraxia
Avant que nous disparaissions, j’ai quelque chose à te confier. Moi aussi, il y a certains concepts que je n’ai jamais maîtrisés, que j’aurais voulu voler à d’autres. Juste par curiosité, pour...
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le 10 oct. 2017
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Pendant assez longtemps, presque toute sa durée, Avant que nous disparaissions ressemble à une sorte de parodie de la vieille série Les envahisseurs, sans David Vincent, toutefois. Impossible dès lors de le considérer comme un film fantastique mais plutôt comme une oeuvre qui joue avec certains du code du genre, avec un esprit tantôt ludique, tantôt burlesque, tantôt mélodramatique. Le mélange est assez étonnant, même venant d'un cinéaste comme Kiyoshi Kurosava, et assez détonant pour peu que l'on soit sensible à un type de poésie (faussement) naïve. Rien de spectaculaire dans tout cela, hormis l'espace de deux ou trois scènes et quelques longueurs surtout dans sa première partie sont à mettre au débit du film. Mais rarement on a vu un sujet comme l'approche de la fin du monde via une invasion extraterrestre relatée avec une aussi triste sérénité, rappelant dans un traitement totalement différent l'excellent Le jour où la terre s'arrêta de Robert Wise. Evidemment, derrière ce thème pré-apocalyptique se dissimule une analyse cruelle de la marche de la société et du conditionnement des individus qui la composent avec tous les concepts qui font fonctionner vaille que vaille la race humaine. Et plus avant, la physiologie et les dysfonctionnements d'un couple. De ce point de vue, l'idée que L'amour est une arme de construction massive et un espoir pour l'humanité n'est sans doute pas un scoop mais venant après tout un tas de péripéties qui obéissent à une logique délicieusement absurde, elle ne manque pas de sel dans sa suave simplicité et candeur. Avant que nous disparaissions marque en tous cas un renouveau de Kiyoshi Kurosawa après les décevants Creepy et Le secret de la chambre noire.
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Créée
le 14 mars 2018
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