À travers sa propre histoire, Konstantin Bojanov dresse le portrait réaliste de deux jeunes adultes que tout semble opposer. La photographie et les tons pales donnent une empreinte et un caractère sobre à ces deux destins en perdition, fuyant leur passé pour se diriger vers un futur flou et incertain. Et c’est au fil des kilomètres et des mensonges toujours plus improbables d’Avé qu’une complicité s’instaure entre les deux personnages. Les jeux de regards sont d’une fragilité et d’une poésie rare, avec en fond une Bulgarie triste et une histoire on ne peut plus mélancolique : la perte d’un être cher et la quête de soi. Et pourtant, naît de ce couple d’acteurs quelque chose de chaud et lumineux, grâce à des plans fixes merveilleux et à un rythme lent qui sied parfaitement à l’œuvre. Avé, sous des airs de road movie un peu facile, est une petite pépite de l’est, tout en sobriété et en humilité.
Extrait de notre critique sur notre blog Los indiscretos : https://losindiscretos.org/francais/ave-2011-konstantin-fr/