Ce qu'il y a d'incompréhensible avec "Ave, César", c'est bien cette manie d'essayer de faire une place à tous les acteurs / actrices en vogue actuellement en seulement deux petites heures. A quoi bon mobiliser Scarlett Johansson, Ralph Fiennes, Channing Tatum, Tinda Swinton... pour leur donner vingt répliques à chacun ? On n'est même plus dans la performance artistique là, on relève davantage du caméo.
Sérieux, regardez un peu l'affiche. Jonah Hill ? 2 minutes de présence devant la caméra. Channing Tatum ? On lui fait faire une chorégraphie interminable, on le fait embarquer dans un sous marin et fin de tournage pour lui. J'ai pas non plus bien compris l'intérêt de faire apparaître Christophe Lambert, à part pour que le public français se dise "Eh lol ! C'est Christophe Lambert !".
Et du coup, vu que le spectateur ne connait pas les personnages et ne s'identifie pas à eux, comment faire des scènes intéressantes ? Ça ressemble davantage à un jeu des chaises musicales où les acteurs se succèdent, balancent leur texte sans s'impliquer et quittent le plateau. Tout le film repose sur les épaules de Josh Brolin, mais à chaque moment où son personnage commence à devenir intéressant, le film passe à autre chose. Et inutile de penser à Clooney, que je voyais bien cabotiner à fond et qui finalement n'est là que pour être l'idiot du village.
Dommage, c'est bien la première fois que je vois un film prometteur victime de son propre casting démesuré.