Hail, Caesar ne possède ni la matière ni l’inspiration propres à faire un bon film. L’histoire, s’il en est une, peine à s’installer et à décoller, nous laissant souvent bien embêtés face à de vieux clichés déjà ressassés à maintes reprises par le cinéma hollywoodien lui-même, sans pour autant que les frères Coen nous fassent de nouvelles propositions, voire même cherchent à installer de réels enjeux pour leurs personnages (non non, cherchez bien). Ainsi, accompagné d’Eddie Mannix, le fixer en tout genre du studio Capitole, le spectateur passe de plateau en plateau sans réel plaisir tant chaque éléments semblent déconnectés les uns des autres. Hail, Caesar ressemble alors davantage à une accumulation creuse de détails et d’anecdotes sur le quotidien des studios et ce malgré quelques scènes hilarantes - en effet, c’est toujours un plaisir de tomber sur Channing Tatum ou sur Ralph Fiennes, même si tout le casting reste sous exploité. Pourtant celles-ci se noient rapidement dans un ensemble trop fade dont on retiendra bien peu de choses à la sortie du cinéma.
En somme : une déception.