En pleine exploration de la saga des Avengers et après m’être tapé les films de chaque héros, voici enfin le grand jour. Le présentations sont faites, les choses sérieuses peuvent enfin commencer.
Et quand en plus on voit qui est au commande, Joss Whedon, on a de quoi s’enthousiasmer lorsque l’on est de ma génération. Parce que le petit Joss, c’est quant même le créateur de Buffy et Angel. Et ca, quand on a 30 balais de nos jours, ça veut dire quelque chose, merde !
Dois je le dire ? Le début du film m’a laissé un peu sceptique pourtant.
Le rappel des troupes se fait bien et les rencontres ou retrouvailles sont plutôt sympas à suivre. Chaque héros a son petit ego à cajoler, chacun se croit un peu plus fort ou plus intelligent que les autres, et quand on est un génie milliardaire, un dieu ou un scientifique virant au vert en cas de grosse colère, il n’est pas évident de devoir travailler en équipe et de supporter les autres.
Les petites bagarres, les piques envoyés de ci de là par les uns et les autres sont plutôt sympas et on se demande bien comment ce groupe d’individu pourra se transformer en équipe.
Jusque là, pas de problème.
Là où les choses se corsent, c’est lorsque ce cher Loki se retrouve emprisonné dans le porte avion aérien des Avengers. On a tout de même un peu tendance à se demander pourquoi il s’est laissé piéger comme un con, pourquoi il tient tant que cela à y rester, bref, on commence à se poser de questions sur l’intérêt de la chose et à s’emmerder un peu.
L’emprisonnement est certes l’excuse idéale pour que notre Veuve noir et Hulk montrent de quoi ils sont capables. Il faut reconnaître, surtout en ce qui concerne la Veuve Noire, que le spectateur est en droit de se demander ce qu’elle fou là. Quand on a une actrice du talent de Scarlette Johanson, on ne se contente pas d’exhiber sa plastique ! Alors son petit interrogatoire est toujours agréable à voir. Natasha nous avait déjà montré ses talents au début du film, mais son jeu de comédienne fait son effet et nous laisse espérer que le personnage saura se rendre utile autrement qu’en bougeant son petit corps de manière aérienne et souple. Pour ce qui est de Hulk, il fallait également qu’il nous montre ce qu’il avait dans le ventre. Et oui, on a peut être vu Hulk, mais depuis, Banner à changé de tête. Il fallait bien nous montrer que son côté vert était toujours le même ! D’ailleurs en ce qui concerne le changement d’acteur, j’avoue que c’est avec soulagement que j’ai découvert Mark Ruffalo. Entendons nous bien, j’adore Ed Norton. Et j’adore Tim Roth. Mais le Hulk de la Marvel était un exemple d’échec intégral… Alors Mark nous permet d’oublier un peu ce désastre.
Enfin bref, revenons en à nos moutons. Une fois Loki capturé, on s’emmerde un peu. Heureusement que le coco s’échappe et permet de relancer le film.
Et quel relancement !
Plus que le reste, le fait que Loki tue ce brave Phil créer un déclic chez nos héros. Dès lors, ils comprennent bien que les choses sont plus sérieuses qu’ils ne l’avaient réellement envisagé et qu’aussi chaotique que soit leur équipe, ils doivent la rendre forte et solide.
Et là le film reprend un nouveau souffle.
Généralement, je ne suis pas une grande fan des bastons de grande ampleur. Pas mon truc. Pourtant ici, je dois avouer que j’ai pris un certain plaisir à voir notre bande d’Avengers donner leur raclés aux extra-terrestres. L’action et le combat ne sont pas simplement sanglants ou bombardants. Ils sont aussi plein de ressource et d’humour. A mesure que le combat s’engage, le groupe acquiert une certaine cohésion et c’est un plaisir de voir ces cow-boys solitaires s’entre-aider. D’autant plus qu’ils sont tous remontés à bloc contre Loki, au point de devoir faire la queue pour lui botter les fesses et qu’une telle bataille, avec l’adrénaline qu’elle engendre, leur apporte quand même un peu de plaisir. Rien de tel que de filer sa racler à un méchant quand on est un peu frustré ! La dernière demi heure passe donc à vitesse grand V et est un réel plaisir à regarder.
Malgré un rythme irrégulier, cette première réunion des Avengers reste néanmoins plutôt réussie. Les personnages apprennent à se connaître et à cohabiter de manière satisfaisante et avec beaucoup d’humour. Les petites rancoeurs et jalousies sont joyeusement mises à jour et le tout est plutôt divertissant.
Les effets spéciaux du film sont soignés aux petits oignons (franchement, cette moraine métallique de l’espace… Ca à de la gueule non ?) et la musique de Silvestri met la touche final à un film musclé aux héros grandioses et aux méchants qui le sont tout autant.
Ce n’est certes pas le chef d’oeuvre du siècle, mais ces premiers pas dans le travail d’équipe sont agréables à regarder et le début est prometteur. En espérant que la suite maintienne l’humour des personnages tout en se montrant plus stimulante du côté de la trame de l’histoire.
Le 7 est peut être légèrement surnommé, mais certains passages valent vraiment le détour et certains personnages, bons ou mauvais, sont toujours agréable à retrouver.