C’était bien. C’était chouette.

21 films, 11 ans d’une histoire créée, assemblée, mouvementée, relancée. Une aventure, une belle aventure qui est née l’année de mes 15 ans par la découverte d’Iron Man, le Commencement et qui se termine, ce soir, avec Endgame.
Endgame n’est pas qu’un film, ce n’est pas non plus une conclusion, c’est une transmission. Et cette notion de transmission, que l’on retrouve dans l’ensemble des Marvel me semble fondamentale et est le ressort primordial qui noue les héros entre eux mais aussi les héros avec avec nous.

Sur ces 21 films, on a eu des déceptions, des surprises, des renouveaux mais Marvel a toujours réussi à provoquer quelque chose. Et ce Endgame c’est le commencement d’une nouvelle ère qui s’annonce, mais on sait, que rien ne sera plus comme avant.

Finalement, Avengers Endgame est évidemment une réussite. Loin d’être une démonstration de force et d’action, Endgame est d’une finesse insoupçonnée et bénéficie de ses 3 heures pour reconstruire son univers et faire monter, minute après minute, ce qui sera l’apothéose. Le film est à la fois initiatique car les premiers Avengers se redécouvrent, il est passionnel, mélancolique, il nous rappelle ce que Marvel a été il y a 10 ans. C’est nostalgique. Et moi j’aime ces scènes un peu kitsch de super-héros, j'aime cette nostalgie.

La beauté de la construction du film est qu’elle rend hommage aux premiers Avengers, qui portent sa première moitié, pour ensuite nous montrer toute l’étendue et la richesse de l’univers, pour nous rappeler tout ce que Marvel a construit depuis 10 ans.

C’est brillant, c’est un sacré hommage à ceux qui ont cru en ce projet et qui l’ont rendu si grandiose. Ce qu’à fait Marvel est unique en son genre, Marvel a créé un genre que lui seul est capable de produire. Certains essais de copier mais ce n’est pas leur ADN.
C’est brillant parce que 3h de film, c’est foutrement bon et on manque de film aussi ambitieux, massif, orchestral, orgiesque, grandiloquent qui oscillent entre grands moments d’émotion, envolés lyriques et quête héroïque. Ce Endgame est un peu ce que Cléopâtre est au péplum. Un spectacle exceptionnel de 3 heures, inégalable et fantasmagorique. Endgame est une forme de quintessence éphémère.

EndGame n’est pas un sommet d’action, ce n’est pas un sommet de « film de super-héros », c’est un sommet tout court qui, pendant 3h, démontre la capacité du cinéma à transcender, à émouvoir, à faire briller les pupilles par des plans d’une rare beauté, à faire rire, à jouer sur les références, à se moquer de soi même. EndGame est rassembleur, c’est un hymne à l’autre. Ça paraît niait les messages qui sont dans ces Marvel, mais qu’ils font du bien.

Alors voilà, c’est fini.
C’était bien.
C’était chouette.
On a eu les yeux qui brillent, parfois, on a souvent rit, on a souvent aimé, on a parfois aimé détester, mais putain que c’était bon de vivre ça.
Que c’était bon de se retrouver devant ces messes, ces spectacles, ensemble.
C’était bon d’être rassemblé devant Iron Man, devant Captain America et consorts. On les regardera, encore, encore, et encore.
Parce que c'est bien.
Parce que c'est chouette.