La salle Ecole Cinéma Club à Paris (ex Action Ecoles, puis ex Desperado) rend hommage en ce moment au cinéma latino américain, avec deux cycles : un cycle de cinéma noir/polar argentin (3 films) et un cycle hommage à Ninon Sévilla (3 films également). Ici on est dans le mélodrame mexicain, avec rebondissements en cascade, péripéties parfois too much, mais avec un scénario bien conduit qui ne verse pas dans le n'importe quoi, et une fin pas trop du genre "on le voyait venir depuis longtemps". C'est très bien interprété, et très bien mis en scène, même si visuellement ça n'a pas la beauté des films de Fernandez éclairés par Figueroa, comme Quartier interdit (ou Victimes du péché) , que ce cycle proposera également. Et comme pour ce dernier film, j'ai marché, malgré quelques dialogues tout aussi "too much" que les péripéties du film. Les passages musicaux (aux costumes parfois très kitsch, mais c'est cohérent avec le style des cabarets où elle se produit) sont très bons. On notera que le film se montre relativement audacieux pour l'époque (pour un mélo grand public), vu la place accordée à la sexualité et au désir dans l'intrigue.