Scorsese / DiCaprio : prise 2. Ca tourne... Action !
Quand Scorsese aime bien un acteur, il ne le lâche plus ! Après "Gang of New York", première collaboration entre Scorsese et DiCaprio, le cinéaste américain refait appel à Léonardo pour son film "Aviator".
Ne vous attendez pas à un film sur l'histoire de l'aéronautique ou sur un collectionneur d'avion. Non. Ce film raconte l'histoire du célèbre Howard Hughes, un jeune milliardaire qui va beaucoup faire parler de lui dans les années 40 par ses excentricités. Guidée par une curiosité phénoménale, cet opportuniste va s'attaquer à des domaines très diverses allant de l'aviation au septième art. Il va évidemment attirer l'attention de beaucoup de monde, et se faire des ennemies...
Tel un pilote d'avion de chasse survolant les cieux, Leonardo DiCaprio survole une nouvelle fois Hollywood par son talent et sa classe. Il s'investit au maximum dans ce personnage, donnant le meilleur de lui-même comme à chaque fois. En co-pilote, on retrouve d'autres bons acteurs tels que John C, Reilly et surtout Cate Blanchett qui est stupéfiante en Katharine Hepburn, elle en volerai presque la vedette au jeune Leo. Aidé par ce magnifique casting, Scorsese s'empare de sa caméra et décrit la vie de Howard Hughes, de ses moments de gloire à ses problèmes de santé. Il parvient à rendre la folie du jeune milliardaire à la fois comique, émouvante et pathétique.
C'est justement là le point fort de cette œuvre, la psychologie de son personnage principal y est très fouillée. Sans pour autant oublier les autres personnages, Scorsese se concentre au maximum sur Howard Hughes et en fait un portrait impressionnant et terrifiant. Comme d'habitude, le réalisateur de "Taxi Driver" est très inspirée dans la mise en scène. On pense notamment à la séquence pendant laquelle Howard reste plusieurs jours dans salle de projection, cette séquence est d'une maîtrise irréprochable pour représenter la folie et la maladie du personnage.
Pour tout cela, "Aviator" est un très bon film. Pour ce qui est du reste, cela passe presque inaperçu. C'est par exemple le cas de la BO de Howard Shore qui se fait très discrète. Mais le film n'en est pas moins captivant.