Padam, Padam
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Il faut savoir être humble et reconnaitre que malgré des qualités peu évidentes, il y a des films qui font plaisir à voir en fonction de l'époque de notre vie. Je ne date pas souvent mes critiques, mais celle-ci a été écrite durant le confinement, période où le renfermement, le repli sur soi, l'ouverture aux autres étant limité dans un lieu clos, on a envie de se plonger vers des des œuvres positives. et cet Avis de mistral en fait partie.
Et pourtant, ça partait mal car c'est réalisé par celle qui a commis La rafle SFP, où il y avait aussi Jean Reno, mais bon... L'histoire est plutôt simple : celle de trois enfants et adolescents, le plus jeune étant sourd de naissance, qui vont dans le Sud pour rencontrer leur grand-père qu'ils n'ont jamais connu et ces vacances dans la campagne va les changer, non seulement ce papy bougon et râleur mais aussi chacun d'entre eux sur la vie.
Pour une fois, c'est vraiment tourné dans des décors locaux, à savoir Avignon ainsi que Saint Remy de Provence, et il y a un côté carte postale pas désagréable qui s'en dégage avec des couchers de soleils à perte de vue, où la garrigue est vue comme une terre idéale (ce qui n'est pas forcément faux), et des acteurs du cru, ou alors comme certains qui essaient vainement d'adopter le patois du coin, comme le pauvre Jean Reno, qui a l'air d'être dans un autre film.
On retrouve aussi Chloé Jouannet (fille d'Alexandra Lamy) en ado concernée par l'écologie, l'adorable petit Lukas Pélissier, véritablement sourd d'ailleurs, Aure Atika en représentation de la bombe atomique auprès d'un des ados, et Tom Leeb (fils de Michel Leeb) en pizzaïolo adepte des novilladas qui fera découvrir bien des choses à la première. Ce qui reste le plus sympa reste l'arrivée d'anciens hippies de Mai 1968, avec Charlotte de Turckheim et rien de moins que Hugues Aufray qui, pour sa première apparition à l'écran à l'âge vénérable de 84 ans, joue à la guitare Knockin on heaven's door de son copain Bob Dylan.
Cinématographiquement, nous sommes plus proches de la carte postale, avec quelques grues ça et là, mais le film garde pour lui un ton plutôt positif, dont on devine vite fait la fin, avec une scène plutôt ambiguë à base de relation sexuelle non consentie, mais ça fait du bien de voir un film comme ça, qui s'oublie assez vite, mais qui, sur le moment, procure un peu de liberté au moment où on en a tant besoin.
Créée
le 25 mars 2020
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