C'est dur de trouver des qualités à ce film. On enchaîne les stéréotypes et les caricatures. L'idée (le conflit de générations entre petits-enfants et grands-parents) était pas mal. Mais la mise en pratique.... Des jeunes ado parisiens se retrouvent pendant deux mois coincés isolés dans une brousse remplie de moustiques et - comble de l'horreur - sans couverture de réseau (la Camargue) avec leurs grands-parents. Les premiers sont forcément malpolis, grossiers, scotchés à leurs portables et ordis et incultes et les seconds ringards et rochons.


Jean Reno (le grand-père) est d'abord considéré négativement, comme un tyran. Mais franchement, qui ne s'énerverait pas devant tout ce qu'il doit avaler :


1) sa fille unique qui a coupé les ponts lui remet ses gosses quand elle a des problèmes. C'est encore mieux de ne pas prévenir.


2) ses petits-enfants ne lui témoignent aucun respect. Franchement, quand t'es invité chez des gens (surtout tes grands-parents) tu fais pas les scènes qu'ils font, surtout celle du dîner. On s'escrime à te faire un dîner, la politesse veut que tu goûtes non ? De même que filer un ou deux coups de main, c'est gentil. Histoire de pas jouer aux parasites. Personnellement, je leur aurais mis deux - trois claques à ces égoïstes. Franchement, ça donne pas envie d'avoir des gosses.


Et puis, bah finalement, tout le monde se met à aimer tout le monde parce que malgré le soleil, les moustiques, la chaleur, la Camargue c'est pas si mal (tous ces paysages naturels et sauvages là, c'est cool) , Paris pas si génial que ça (y'a des bouchons et c'est dur d'aller au Parc des Princes), Papy il est pas si méchant même s'il est alcoloo et puis bah ces jeunes, ils sont un perdus, faut leur pardonner leur fainéantise et grossiéreté, c'est normal, quoi, leurs parents divorcent. Surtout que Papy et Mamie c'était des hippies révolutionnaires, et les hippies, comme chacun le sait, sont des gens biens qui ont essayé de changer le mode mais ont été victimes de la société conservatrice. En plus ils ont des motos super chouettes et chantent (dans un anglais qui ferait frémir n'importe qui). Donc progressivement on lâche les ordis, portables et la bouteille et on s'aime tous, c'est-y pas mignon, même la fille et son papa. On est tous heureux même si Léa a été droguée et a failli se faire violer par un méchant. Au passage, je m'étonne de leurs méthodes d'éducation : quel genre de grands-parents sont-ils à laisser leur petite-fille de 15 ans partir à l'aventure avec un type qu'ils ne connaissent même pas et qui paraît avoir bien 10 ans de plus qu'elle ? Et Mamie : "oh je m'en veux tellement" et Papy : "Toi ? Mais t'as jamais rien fait de mal". Bah un peu quand même...Je suis pas pas pour une éducation à la baguette mais protéger ses petits-enfants mineurs ça me semble une bonne idée.


Seul le petit Théo parvient un peu à remonter le niveau. Mais pour conclure, ça ne vaut pas les 6 euros de la séance.

Isabeau
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le 8 avr. 2014

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