Un film passé inaperçu que je voulais voir absolument, car j'avais été complètement envoûté par la bande originale electro signée Kid Francescoli.
Le début du film apparaît prometteur, car la distribution rassemble des comédiens de second rang mais talentueux, à l'image de Florence Loiret-Caille, Yannick Choirat, Thomas Scimeca, Maya Sansa ou Valérie Donzelli (seul "nom" du casting). On est happé par ce décor méditerranéen indéfini, écrasé par la chaleur, et par l'atmosphère de vacances teintée d'étrangeté, sublimés par les notes mélancoliques de Kid Francescoli.
Sur la durée, "Azuro" se révèle un brin décevant : la mise en scène de Mathieu Rozé manque de relief, les comédiens ne sont finalement pas irréprochables, et il ne se passe pas grand chose sur le plan narratif, de sorte que des longueurs se font inévitablement sentir.
On comprend alors que le film est une libre adaptation des "Petits chevaux de Tarquinia", partageant avec le roman de Marguerite Duras son ambiance contemplative et ses principaux thèmes de réflexion, tels que l'usure du couple, l'amitié, la tentation du départ...
A l'issue de l'ultime scène peu marquante, j'ai bien du mal à me faire une opinion tranchée sur "Azuro", pas désagréable mais qui m'a semblé un peu vain.
Le 5 qui semblait s'imposer se transforme toutefois en 6, par la grâce de cette magnifique bande originale que je recommande chaudement.