Ce film est un catalogue fascinant et relativement exhaustif de tout ce qu'il faut éviter dans un film de guerre. Par effet d'empilement. C'est une sorte d'épreuve d'endurance où le but est de caser l'intégralité des clichés du genre en 90 mn. Que ce soit mal maîtrisé n'est pas la question. Le principal, c'est la statistique. Que tout y soit.
Du coup au début c'est assez pénible, et puis d'un coup, par effet d'empilement j'imagine encore une fois, ça devient tellement débile qu'on en rigole bien. Un looping en B17 suivi d'un décrochage (ah quand même) avec rétablissement in extremis à "plus de 400 noeuds" juste au ras du Colisée. La fiesta latina quoi. Quand à la question du bleu: "C'est toujours comme ça?", un ancien répond: "Non... parfois c'est pire", on se dit qu'on est arrivé au bout du bout, bah non. Car plus loin, quand on entend: "Il y a trop de DCA!!!", un autre répond "Faut aller te plaindre à Mussolini", on comprend qu'il y a encore de la marge. C'est magique, ch'te dis... la démonstration par A+B que le patriotisme fait du mal au cinéma. Entre autres.