Naked City
Un film noir oublié (jusque dans les livres sur le genre), souvent cité par Scorsese comme influence sur son travail, rythmé par une voix off éraillée tout en cynisme (qui rappellera aux gens de bon...
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le 18 avr. 2012
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Noël implacablement noir à Manhattan en 1961 et les déambulations erratiques d'un tueur à gage joué par le cinéaste lui même (Allen Baron), on se laisse prendre.
Tant pis si l'intrigue est sans détour, et la voix off parfois envahissante, le but est atteint, coller à la peau de cet anti caïd, orphelin errant, obsédé par la vacuité de lui même, et la haine des autres. Une photographie scotchante, des longs plans sur les façades, les dédales de rues, les quais poisseux, la boue de Brooklyn accompagnent un sombre destin. On comprend que Scorsese se soit inspiré de ce film injustement méconnu, d'ailleurs, rappelle son premier film Who's that knowcking at my door, mais aussi Taxi driver entre autre.
Allen Baron qui a d'ailleurs la même trogne que De Niro, devait confier ce rôle à Peter Falk, qui s'est désisté, mais on n'est pas en manque, Allen a l'incarnation du poète maudit.
La musique s'infiltre dans cet ensemble blafard, on était sur le jazz à l'époque, ça ne jure pas.
La fin est symboliquement très réussie. Je ne la raconte pas, elle est impressionnante.
Créée
le 5 déc. 2015
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