Et pour moi, c'est un sacré compliment ! Je suis ressorti de la salle avec le même type d'état d'esprit que quand j'ai vu le film de Guy Ritchie.
Dans le fond, Baby Driver est simple : un jeune garçon doué pour la conduite participe à des braquages. Il est censé en sortir mais ça ne se passera pas comme prévu.
Mais quelle forme !
La réalisation et le montage sont très dynamiques, le personnage de Baby est intéressant et on a immédiatement de l'empathie pour lui, les autres personnages sont hauts en couleurs (même si celui de Jamie Foxx (et je parle bien du personnage) est vraiment "too much" comme on disait dans les années 80.
Je découvre ici Ansel Elgort et j'accroche tout de suite à sa bouille d'ange, son jeu décontracté et la désinvolture de son personnage. Etant donné que c'est la première fois que je le vois, je ne peux que difficilement savoir si j'aime l'acteur ou le personnage. Ce Baby a un passé qui pourrait être banal pour un film "policier" mais Edgar Wright utilise ce passé pour mettre totalement son film en forme. Et quelle forme (oui, je me répète, et alors ?!) !!
TOUTES les scènes d'action et presque tout le film est synchronisé avec la musique diégétique et, il me semble de toute façon qu'il n'y a pas de musique extra-diégétique. Tout ce qu'on entend, Baby l'entend aussi et, en retour, les spectateurs entendent la musique de la même façon que Baby : normalement, à moitié, avec des parasites,... en fonction de ce qu'il se passe à l'écran.
Mais en plus de ça, ce sont carrément les actions des personnages, leurs déplacements, leurs mouvements, leurs gestes, les fusillades, ... qui sont complètement synchronisés avec la musique !
Cela donne une énergie dingue au film, qui donne immédiatement envie de danser sur place.
Rien qu'à écrire cette critique, j'ai envie d'aller le revoir, pour retrouver ces sensations et voir les petits détails que j'aurais ratés car Wright a joué avec : les couleurs (faîtes attention au jaune), les cassettes, les paroles des chansons,...